Fabrice Luchini est un acteur français né à Paris le 1er novembre 1951. Fabrice Luchini a été nommé à onze reprises aux Césars et a remporté le César du meilleur second rôle masculin en 1994 pour son rôle dans “C’est tout pour le plaisir” de Claude Lelouch.
Biographie de Fabrice Luchini
Robert Luchini est né dans le 9e arrondissement de Paris. Adelmo Luchini (1910-2008), marchand de fruits et légumes d’origine italienne, est né à Villerupt. Hélène Raulhac (1919-2008), sa mère, est née dans le 10e arrondissement de la capitale1. Il a deux frères et sœurs, Alain et Michel, et est un enfant choyé2. Il grandit dans le 18e arrondissement de Paris, dans le quartier de la Goutte-d’Or, où ses parents tiennent un commerce de fruits3. Son père devient chauffeur de camion à l’âge de 55 ans, après avoir été détruit par une opération immobilière, et sa mère doit à nouveau faire le ménage2.
Fabrice Luchini obtient son baccalauréat grâce aux efforts d’un “vieil instituteur” qui “reconnaît en lui quelque aptitude pour la dictée et l’écriture” et le prépare à l’examen4. Sa mère le place comme apprenti dans un salon de coiffure à la mode dirigé par Jacques France au 3, avenue Matignon5 en 1965 car l’école ne l’intéresse pas. Fabrice6 est le surnom qu’il choisit à ce moment-là. Parallèlement, en autodidacte, il se passionne pour la littérature (Balzac, Flaubert, Proust, Céline, qu’il découvre à l’âge de 17 ans lorsqu’un prêtre lui offre un exemplaire de Voyage au bout de la nuit). Il est également un grand fan de James Brown et de la musique soul. Il fréquente les discothèques, comme le Whisky à Gogo à Paris, où les propriétaires Paul Pacini et Ben Simon l’observent sur la piste de danse, attirant les clients à lui tout seul. Ils lui proposent le poste d’animateur pour l’antenne d’Angoulême de leur boîte de nuit qu’ils vont ouvrir. En 1968, il est retrouvé sur la piste de danse d’une pharmacie d’Angoulême par Philippe Labro, qui fait des repérages pour son film Tout peut arriver et lui offre son premier rôle (1969).
Il s’inscrit à des cours de théâtre avec Jean-Laurent Cochet9, puis rencontre Éric Rohmer, avec qui il tourne Le Genou de Claire et surtout Perceval le Gallois en 1978 (avec Arielle Dombasle dans le rôle principal du chevalier qui “plombe son image”). Fabrice Luchini, connu pour ses films intellectuels et provocateurs, “en est réduit à continuer la coiffure, à livrer des plats cuisinés” et à tourner un film alimentaire avec Aldo Maccione2, T’es folle ou quoi ? en 1982. 10 Les Nuits de la pleine lune en 1984, pour lequel il est nommé au César du meilleur acteur dans un second rôle, et Quatre aventures de Reinette et Mirabelle en 1987, relancent sa carrière. Nagisashima, Pierre Zucca, Cédric Klapisch, Claude Lelouch, et Édouard Molinaro suivent Fabrice Luchini. Mais c’est sa prestation dans La Discrète de Christian Vincent en 1990 qui le fait connaître et lui vaut une nomination au César du meilleur acteur.
Dans les années 1990, il devient un acteur populaire du cinéma français, jouant aux côtés d’Alain Delon et d’Elsa Lunghini dans Le Retour de Casanova, et dans Tout ça… pour ça ! Colonel Chabert (1994), avec Gérard Depardieu, Fanny Ardant et André Dussollier ; l’insolent dans Beaumarchais. Pour ces quatre films, il est nommé pour un autre César, et en 1994, il remporte le César du meilleur acteur dans un second rôle pour Tout ça… pour ça !. Il crée la société ” Assise production ” en 1994, qui coproduit certains des films dans lesquels il apparaît.
Il se consacre également au théâtre, sa véritable passion, ” le seul endroit où la vie est représentée, la nourriture de la vie, ce qu’aucune école n’enseignera jamais “, grâce notamment à Jean-Laurent Cochet. Il partage son temps entre l’écran et le théâtre, déclamant avec un succès remarquable des passages de La Fontaine, Nietzsche, Céline (avec Voyage au bout de la nuit), Paul Valéry, Philippe Muray ou Roland Barthes. Il a également fait connaître des auteurs actuels tels que Yasmina Reza et Florian Zeller. Il a été nommé quatre fois aux Molières, dont deux fois pour le Molière de l’acteur.
Fabrice Luchini est distribué dans des rôles plus importants vers la fin de cette décennie, qui est moins prolifique. Dans la comédie de mœurs Barnie et ses petits désagréments, écrite et mise en scène par Bruno Chiche, il tient le rôle principal. Il se produit ensuite sur la scène du théâtre de l’Athénée dans une interprétation de la pièce Knock de Jules Romains. Il reçoit le Prix du Brigadier pour ses efforts. En 2003, il donne la réplique à Sandrine Bonnaire dans le drame Confidences trop intimes, écrit et réalisé par Patrice Leconte, et il dirige une immense distribution dans la comédie Le Coût de la vie, écrite et réalisée par Philippe Le Guay.
Il retrouve la comédie à succès La cloche a sonné de Bruno Herbulot, puis se lance dans un cinéma plus ambitieux avec deux projets très différents : en 2006, il sort la satire Jean-Philippe de Laurent Tuel, dans laquelle il tacle Johnny Hallyday. Puis, en 2007, il incarne Monsieur Jourdain dans la biographie Molière de Laurent Tirard, qu’il a coécrite et réalisée (et avec Romain Duris dans le rôle-titre). Au Festival international du film de Moscou, il a reçu le Saint Georges d’argent pour sa performance.
En 2008, il apparaît dans le drame Paris, réalisé par Cédric Klapisch, suivi de la comédie Musée haut, musée bas, réalisée par Jean-Michel Ribes, puis de la comédie dramatique La Fille de Monaco, réalisée par Anne Fontaine, dans laquelle il incarne la jeune Louise Bourgoin. Au cours de cette décennie, l’acteur reçoit quatre nominations fraîches au César du meilleur acteur pour ses performances exceptionnelles.
En 2010, il partage l’affiche de la comédie Les Invités de mon père d’Anne Le Ny avec Karin Viard, autre actrice préférée des critiques. Puis il fait partie du casting quatre étoiles de François Ozon pour sa satire Potiche. Karin Viard a été découverte par l’acteur, qui a été rejoint par Catherine Deneuve et Gérard Depardieu.
En 2011, il connaît un triomphe critique et économique dans la comédie historique Les femmes du 6e étage de Philippe Le Guay. Cette fois, l’acteur est marié à Sandrine Kiberlain. L’année suivante, il rencontre François Ozon, qui lui confie le rôle principal de la pièce In the House. Pour cette prestation, il obtient une nomination aux Césars. Parallèlement, l’acteur accepte d’incarner Jules César dans la grande production de Laurent Tirard, Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté. Il succède ainsi à Alain Chabat et Alain Delon, qui occupaient le poste précédemment.
Mais c’est en 2013 qu’il reçoit pour la troisième fois les éloges de la critique : Alceste à bicyclette, sa troisième collaboration avec Philippe Le Guay, lui vaut une nomination au César du meilleur acteur. Puis, en 2014, la cinéaste Anne Fontaine le transforme en boulanger qui s’enthousiasme pour la sculpturale jeune femme de Gemma Arterton dans Gemma Bovery.
Sa propre fille, Emma Luchini, lui confie l’année suivante un second rôle dans le drame Un début prometteur de Manu Payet. Mais c’est le drame L’Hermine de Christian Vincent, dans lequel il incarne un juge qui tombe amoureux d’une jurée jouée par Sidse Babett Knudsen, qui lui vaut une nouvelle nomination aux Césars. Il est également nommé pour le Prix Lumière du meilleur acteur dans un premier rôle en 2016 et remporte la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine dans un premier rôle dans un premier rôle dans un premier rôle dans un premier rôle dans un premier rôle dans un premier rôle dans un premier rôle dans un premier rôle.
En 2016, il confie la comédie expérimentale Ma loute à l’écrivain-réalisateur Bruno Dumont. Juliette Binoche et Valeria Bruni Tedeschi obtiennent le rôle. Il s’identifie cette année-là comme étant “condamné à la performance” mais préfère quitter “la condition d’histrion légèrement hystérique” pour revenir sur les planches. Il se fait remarquer par ses railleries verbales et ses pirouettes pour éviter d’aborder des questions plus intimes. Il jouera le rôle-titre de la comédie dramatique Un homme pressé d’Hervé Mimran à la fin de l’année 2018. Il a pour partenaire Lela Bekhti. Puis il campe Joseph Fouché dans la grande production de Jean-François Richet, L’Empereur de Paris, qui est mise en scène par Vincent Cassel.
Début 2019, il sera en couple avec Camille Cottin dans la comédie tragique Le Mystère Henri Pick de Rémi Bezançon, puis avec le jeune Anas Demoustier dans la comédie romantique Alice et le maire de Nicolas Pariser. Puis, dans la comédie Le Meilleur reste à venir, coréalisée par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, il joue un copain de Patrick Bruel. Luchini avait déjà collaboré avec le chanteur-acteur pour la comédie P.R.O.F.S. trente ans auparavant.
Vie privée de Fabrice Luchini
Fabrice Luchini est le père d’Emma Luchini, qu’il a épousée en 1979 avec Cathy Debeauvais, une secrétaire de rédaction qu’il a rencontrée à l’ashram d’un gourou indien nommé Prem Rawat, communément appelé Maharaji, qui lui a permis de se livrer à un vagabondage sentimental. Emmanuelle Garassino, qui a travaillé pour le Leem pendant vingt ans, est sa compagne en 2018.
En ce qui concerne ses opinions politiques, l’acteur se décrit comme n’étant ni de droite ni de gauche mais il critique fréquemment la gauche. Il critique fréquemment les hommes politiques qu’il considère comme ” incultes “. Il est néanmoins proche de Nicolas Sarkozy et d’Emmanuel Macron, qu’il considère comme “un personnage stendhalien “.
Dans une interview accordée en 2009 au magazine Têtu, il a admis avoir une connexion homosexuelle, déclarant : “[…] À un moment donné, j’étais dans un endroit difficile et je pensais que j’étais peut-être un homo refoulé.” J’ai tenté le coup avec un mec une fois, mais ça n’a pas marché. C’est juste… bouhh… perplexe.” Dans une interview accordée en 2012 à Télérama, il a déclaré :
” Pendant vingt ans, tout le monde a cru que j’étais homo : un acteur si maniéré ! Mais j’étais obsédé par les femmes, client des prostituées dès l’âge de quinze ans. J’étais ce que Céline appellerait un tracassé du périnée, un chercheur”
Fabrice Luchini ironise en réaction à la lettre de l’acteur Philippe Torreton dans Libération en 2012, dans laquelle il fustigeait Gérard Depardieu pour son exil fiscal : “Ceux qui critiquent Depardieu, surtout s’ils sont artistes, […] devraient aussi juger leur carrière.” Il vous faudra une solide filmographie pour vous attaquer à Depardieu.