Opération de la dernière chance pour l’Orque bloqué dans la Seine

Un drone émettant des sons d’orque sera utilisé pour tenter de guider l’animal, dont l’état de santé se détériore rapidement.

Source : Sea Shepherd

Une orque perdue dans la Seine va être ramenée à la mer à l’aide de sons émis par l’espèce, dans le cadre d’un ultime plan pour sauver la vie de l’animal.

La préfecture a déclaré qu’elle allait surveiller l’animal, également connu sous le nom d’orque, à distance à l’aide d’un drone tout en émettant des communications orques pour tenter de le ramener à la mer, suite à une réunion avec des scientifiques nationaux et internationaux, notamment des spécialistes des mammifères marins.

“L’utilisation de ces méthodes non invasives, à plusieurs centaines de mètres de distance, permettra d’éviter l’utilisation de navires à proximité immédiate de l’animal, ce qui pourrait aggraver son stress et mettre en danger sa survie, ainsi que la sécurité des sauveteurs”, a indiqué la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué.

L’épaulard de quatre mètres, identifié comme un mâle, a été repéré pour la première fois à l’embouchure de la Seine le 16 mai entre Le Havre et Honfleur en Normandie, avant de remonter des dizaines de kilomètres en amont pour se retrouver à l’ouest de la ville de Rouen.

L’état de santé de l’orque se détériore et il risque de mourir. Il ne trouve pas suffisamment de nourriture dans la rivière et l’eau douce nuit de plus en plus à sa santé.

“Il est en danger de mort… Son état de santé est très mauvais”, a déclaré à France 3 Gérard Mauger, vice-président du Groupe d’étude des cétacés du Cotentin. En Nouvelle-Zélande, des sauveteurs s’occupent du bébé orque Toa qui s’est séparé de son groupe.

“C’est vraiment compliqué de trouver des solutions pour essayer de le faire retourner dans l’eau salée”. Mauger a ajouté qu’aider l’animal risquait de le stresser.

Muriel Arnal, présidente de l’association française de défense des animaux One Voice, a déclaré qu’il était urgent de sauver l’animal. “Nous devons être rapides”, a-t-elle déclaré, suggérant que l’utilisation de filets pour guider l’orque serait moins stressante que de le placer sur une barge.

Elle a également fait remarquer que les orques mâles sont des “fils à maman”, qui restent généralement collés à leur mère toute leur vie. Ainsi, c’est l’opération de la dernière chance, afin de le ramener à la maison.